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Le chant des bosses

un poème grandeur Nature

Lové sur un terril, conçu pour cela (mais adaptable à tout autre biotope d’envergure), le chant des bosses rayonne sous la houlette de 10 musiciens imbriqués aux interstices de l’endroit. S’en dégage une rare sobriété, l’impression d’une suspension, d’une élégance, d’une prière au lieu, d’un hommage aux hommes qui l’ont amoncelé. Le chant nous berce chevauchants sur le dos d’une baleine lourdement immobile. Un piano nous fantastique. Nos cors sonnent de pudiques envoûtements. Une clarinette, nimbée de 100 clochettes, éprise dans le chant d’un fou magnifique, s’envole avec un « Concerto de public » très participatif (le public devient en un clin d’oeil un orchestre à part entière). La promenade (on grimpe à pieds) rappelle les pilons des gueules noires, la stupeur des effacés de l’histoire, l’hébétude de ceux qu’ils ont nourris, l’inévitable marche du temps, la rature industrielle, les adieux sans âme du profit. Un terril : aujourd’hui un désert, jadis une Babylone !  Dame nature y plante maintenant ses patiences où crapauds et papillons cherchent à la coloniser. Promeneurs, cyclistes et chiens gambadants viennent là pour se reprendre. Là-haut, les vents donnent des ailes. La vue y est dantesque. Cette épopée toute de noir bossue se veut être un joyau. Sa logistique, exigeante, en suit précisément tous les contours.
 
L’enjeu n’est d’abord et rien d’autre qu’une âme ….
 
Le chant des bosses a été créé en septembre 2021 avec le soutien de la Ville de La Louvière, de Centrissime, «un futur pour la culture» de la Fédération Wallonie Bruxelles, la bourse Rayonnement Wallonie, initiative du gouvernement wallon, opéré par St’art sa
 
 

Crédits photos: Cayo Scheven – Gilles Dé Angelis – Dolorès Dumortier – Nicolas Beuserie – Danielle Tshiamalenge – Vicenzo Chiavetta